2007 :
L'abeille (en alexandrins, pour un défi)
Elle vole au-dessus d’une étendue de champs blonds
Qui semblent prendre vie sous le soleil du soir
Sachant qu’elle s’approche là de sa destination
Et que jusqu’à demain elle n’ira plus nulle part
Son manteau noir et or scintille de mille feux
Alors qu’elle rentre enfin chargée d’un lourd fardeau
Elle n’en est pas moins fière car elle fait de son mieux
Pour ramener à la ruche chaque jour un cadeau
Le matin trouve l’abeille, cette reine des merveilles
En train de butiner des fleurs multicolores
Et transforme sans pareille du pollen en doux miel
Et le monde s’émerveille devant ce rare trésor.
Lee - août 2007
Tempête sur le monde
La brume s’éclaircit doucement et laisse
Après la tempête et le mauvais temps
Un doux parfum humide qui paresse
Au-dessus du ciel encore un instant
La vie recommence à courir de-ci de-là
Reprenant ses droit
Ravivant ses joies et ses peines
Rallumant un feu qui s’éteignait à peine
Soudain c’est une explosion de couleurs,
D’eau, de feu, de cris, de bonheur
Chacun ici savoure sa place
Chérit cette vie qui si vite passe
Puis la nuit tombe et, de nouveau,
Le silence règne en maître
Sur ces terres et cette eau
Si calmes, si traîtres
Le jour viendra encore
Puis la nuit une fois de plus
Le monde tourne encore
Le monde qui n’en finit plus
-- Juin 2007 --
La Théorie du Chaos
La théorie du chaos
Est elle assez vaste ?
Dans ce monde fourbe et sans race
Dans ce monde brut sans noyau
Le monde s’étend et s’étire
Grinçant des dents sans plaisir
Il tourne pour tourner
Il pourrait aussi bien s’arrêter
Le ciel semble encore bleu
Là haut, au dessus de nos yeux
Peut être juste un artifice de Dieu
Pour maintenir la cohésion en ces lieux
Si je poursuis mon chemin
Les gens, les mondes que je croise
Semblent faire pire que bien
Rallongeant les ardoises
La théorie du chaos
Ce ne sont rien que des mots
Rien qui prédit ici
Comment s’arrête la vie
Avance dans la lumière si tu crains les ténèbres
Tends la main vers le ciel et regarde les étoiles
Avance dans la lumière sans regarder en arrière
Sens comme la vie te mord jusqu’à la moelle
Lee - février 2007
2006 :
J’ai rêvé de toi
J’ai rêvé de toi
D’un bout de chemin toi et moi
De sentiments et de douleur
De paroles toutes en couleurs
Un million de décisions sans conséquences
Trois cent milles mots que je bois sur tes lèvres
Des centaines de choses que je pense
Dites et redites sans trêve
Ma main dans ta main, mes yeux dans tes yeux
Peu importe le nombre de gens, peu importe la pluie ou le vent
Juste un arbre sous lequel s’asseoir nous deux
Et vivre à travers ces silences trop parlants
J’ai rêvé de toi
D’un bout de chemin toi et moi
Les yeux ouverts dans la lumière du matin
Cette idylle semble a présent si loin
Lee – 17/12/2006
L’oubli
Que faut-il pour oublier ?
Une rasade d’alcool est-elle suffisante ?
Une nuit sans rêves est-elle assez parlante ?
Que faut-il pour oublier ?
Une bonne dose de bonheur
A grands coups d’aspirines
De piqûres d’endorphine
Pour chasser la douleur…
Que faut-il pour oublier ?
Des regrets chassés, des larmes essuyées
Un sourire dans le coin d’une lèvre
Un sourire pour chasser la fièvre
Je veux oublier
Sans revenir en arrière
Sans aller de l’avant
Pour que mes pensées amères
S’en aillent avec le vent
Lee - 17/2/2006
L’orage
Il existe plus sombre que la nuit, plus enflammé que l’enfer
Le plus grand ennemi bien au delà des ténèbres
Le plus furieux des Dieux, le plus sournois parmi eux
Il est le seul qui peut marier l’eau et le feu
Il arrive…
Le ciel se couvre, la vie se terre
La lumière est engloutie derrière un rideau de colère
Il arrive…
Son rire sinistre déchire l’été
Laissant éclater sa passion
Laissant éclore son aversion
Pour ce paysage trop coloré
L’orage déchaîne sa furie
A grands coups de tonnerre
Il mène seul sa guerre
Grondant toute sa folie
Aussi vite qu’il est venu
Le voilà reparti
Laissant derrière lui
Un calme trop soutenu
La vie va reprendre
Et recolorier son paysage
La vie va reprendre
Sans plus penser à l’orage
Lee - 05/05/2006
Je tombe
Je tombe
Sans fin
Sans début
Sans futur
Sans présent
Je tombe
Comme engloutie par le monde
Je tombe
Comme prise au piège dans ma tombe
Je tombe
Je tombe encore
Plus bas
Ou plus haut
Je ne sais pas
Ca semble long
Mais c’est peut-être court
Peut-être quelques secondes
Peut-être des mois, des jours
Je tombe
Dans cette brèche de ma vie
J’y coule à pieds joints
Sans bouée de survie
Je vais sûrement arriver
Même si je ne sais pas où
Même les yeux fermés
Même le cœur sens dessus dessous
Je tombe je tombe je tombe
Plus rien ne compte
Je tombe
L’été est passé l’hiver est fini
Printemps et automne définitivement partis
Et moi je tombe
Tout est blanc tout est noir
Tout est jour tout est soir
Tout vient si vite et repart
Et moi je tombe
Je tombe
Ou je crois que je tombe
Ou je crois que je crois
Ou je n’existe pas
Lee -13/10/2006
Elle hiberne la marmotte
Elle hiberne la marmotte
Bien au chaud au fond de son trou
Elle hiberne la marmotte
Et la neige elle s’en fout !
Dehors les oiseaux grelottent
Les renards sont affamés
Mais elle dort la marmotte
Et ce, jusqu’en été
Ha voilà le printemps
qui fait fuir le froid
Mais … c’est bien embêtant…
La marmotte ne se réveille pas !
Elle hiberne la marmotte,
Tout l’hiver et… tout l’été
Oh, la voilà qui sort la marmotte
Elle n’a plus rien à manger !
Lee - 06/01/2006
Quand Dieu ignore le monde
Ce jour-là, Dieu avait les yeux ailleurs
Peut-être ne voulait-il pas voir
Peut-être ne voulait-il pas écouter
Alors tout s'écroule et tout se meurt
Dans le chaos et le désespoir
La Terre commence à s'effriter
La mort peut faire peur
Mais la vie n'a aucun pouvoir
Une âme peut à peine s'y abriter
Il ne reste rien, pas même une lueur
Plus bonjour, plus d'au-revoir
Plus rien en quoi espérer
Ce jour-là, Dieu avait les yeux ailleurs
Maintenant il n'y a plus rien à voir
Pourquoi Diable n'a-t-il pas écouté...
Lee - 13/04/2006